Photographie et temporalité entretiennent des relations ambigües. Cette ambigüité m'intéresse.
"Prendre une photo", "prise de vue", "shooter". L'acte photographique s'inscrirait quelque part entre vol et violence ? Très peu pour moi.
Ma démarche consiste à porter un regard décalé sur des fragments du quotidien, qui nous entourent sans qu'on les regarde véritablement. Attirer l'attention sur leur érosion, leur inscription limité dans le temps, leur effacement. Le medium photographique prétend inscrire dans la durée un geste, un environnement, un événement... Or la persistance dans la durée de ces sujets photographiques est un leurre. Cette persistance est vaine face à l'inexorabilité du temps. L'effacement dans le mouvement, dans la réalité et dans les mémoires. Voilà le sujet à travailler.
Travail réalisé sur les cahiers citoyens ou de doléances mis en place à la suite du mouvement des gilets jaunes.
Prises de vue réalisées aux archives départementales du Bas-Rhin et du Haut-Rhin avec leur aimable autorisation et leur disponibilité lors de ma venue. Je les en remercie ici.
Travail réalisé dans le cadre du Collectif Latent avec Béatrice Langlume-Bauer. Prises de vue effectuées sur un chantier de construction d'un méthaniseur.